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l'histoire du voyage

Les psychologues et anthropologues ont essayé de comprendre les mécanismes par lesquels le voyage – réel ou fantasmé – revêtait une telle importance pour les sédentaires du XXIème siècle. Cette connaissance du processus de formation du goût pour le voyage n'est pas sans intérêt, du point de vue des tour opérateurs – « fabricants » de voyage –, dans la mesure où elle permet de mieux cerner les besoins et, surtout, l'évolution de ceux-ci, afin de s'approcher au plus près de la demande et d'offrir des produits correspondants aux attentes.

À travers le voyage, le touriste chercherait essentiellement – si l'on en croit les études menées sur le sujet, notamment par le professeur J.D Urbain – à se distinguer par un comportement le faisant échapper à la norme d'une vie formatée et monotone, basée sur une répétition quotidienne des mêmes travaux. Ainsi, la motivation du voyage pourrait se résumer dans cette phrase : « Dans tout voyage, on joue à être un autre ».

Lorsqu' il y a 150 ans – époque des pionniers du voyage touristique –, les seuls transports disponibles étaient les chemins de fer, les déplacements à destination de voyage, forcément limités, étaient rationalisés en invoquant les besoins de santé. De ce fait, l'engouement pour la Suisse et ses stations d'altitude pourvues de sanatoriums, la Côte d'Azur et ses bains de mer bienfaisants, la Côte d'Opale (partie continentale la plus proche de la Grande-Bretagne, d'où la fondation du Touquet) au climat vivifiant, s'explique-t-il.

Autre motif pour justifier le voyage d'agrément : la culture. Dans cet esprit, les grands centres urbains ou historiques (Rome, Venise, Paris, Reims, Vienne…) étaient privilégiés, avec une prédominance pour les sites situés en bord de mer, tendance déjà constatée au XIXème siècle et poursuivie au XXème. Le musée du Louvre, la cathédrale de Canterbury ou le château de Chambord constituaient le but affiché du voyage au même titre, mais pour d'autres raisons, que Biarritz, Vichy ou Nice.

Mais l'accroissement, d'abord progressif puis exponentiel, du nombre de candidats au voyage, ne permet plus à ceux-ci de faire preuve d'originalité ou de créativité dans le choix des destinations classiques de villégiature.

Le voyage auquel aspire le voyageur nouveau va devoir apporter un plus qui satisfera sa quête de changement et sa recherche d'innovation. C'est pourquoi, face au voyage traditionnel comportant un trajet, un lieu de séjour ou un circuit, les organisateurs de voyage se dirigent désormais vers une offre de voyage prenant en compte le désir de la clientèle de se différencier.

Deux axes principaux semblent actuellement se dégager. Par opposition au voyage dans lequel le touriste était passif, voire se ressentait comme un intrus dans un univers étranger (qu'il s'agisse de contrées lointaines ou de régions proches au mode de vie différent), le touriste s'oriente vers un nouvel exotisme s'appuyant sur une démarche altruiste et écologique – c'est-à-dire psychologiquement valorisante – ou encore aux limites de la transgression sociale – apportant un sentiment de libération.

Concernant le premier point, le voyage à objectif social, religieux ou scientifique se développe.

Participation bénévole à des fouilles archéologiques (organisées par les musées d'histoire naturelle), chantiers de restauration (l'association Rempart regroupe 150 associations de sauvegarde du patrimoine), stages d'œnologie (dégustation de vins à Beaune ou à Bordeaux), pèlerinages (le regain pour le pèlerinage de Compostelle ou celui de la Pentecôte à Chartres se vérifie chaque année), immersion dans un centre de SDF (Amsterdam), ateliers de philosophie (la Nouvelle Acropole regroupe des associations de Montréal, Ottawa et Toronto au Canada), initiation à la pêche au saumon (Laponie norvégienne), sont autant d'exemples de ce type de voyage dont le but est le dépassement de soi dans la relation sociale.

Dans une catégorie proche quant à la recherche d'un voyage de stimulation, entrent les stages sportifs (notamment de tennis, de golf, de voile).

Une nouvelle pratique du voyage commence à apparaître à l'aube du XXIème siècle. Elle répond à la volonté du touriste de sortir des sentiers battus et peut prendre des formes variées parfois peu recommandables et, en tout cas, nécessitant un encadrement performant. Ce phénomène du voyage « transgressif » avait commencé il y a 30 ans avec la pratique du ski hors piste à l'origine de nombreux accidents.

À la montée d'adrénaline correspondait un attrait pour le danger et le sentiment de liberté, de « s'évader ». Aujourd'hui, ce goût pour le voyage en liberté se manifeste par de nouvelles expériences. Au nombre de celles-ci, on peut citer le voyage en terres inhospitalières. Ayant fait le tour des destinations balisées, certains se risquent à passer les frontières de pays en guerre (Afghanistan, Pakistan) ou se risquent en Corée du Nord ou dans les zones tribales instables d'Océanie.

À cet égard, le ministère des Affaires Étrangères rappelle qu'il n'entend plus couvrir les rançons et frais de rapatriement des Français pris en otage après s'être aventurés dans les zones déconseillées. Dans le même registre du voyage « transgressif », on peut visiter le site nucléaire de Tchernobyl, effectuer un stage paramilitaire dans une unité d'élite de l'armée de terre, s'inscrire pour la conquête d'un sommet himalayen dans les pas des sherpas.

Moins risqué mais tout aussi original, il est possible de participer à un séminaire de recherche d'Ovnis ou de pratiquer la « randonnue » – randonnée pédestre dans laquelle les participants ne portent que leurs chaussures de marche. Bien que rencontrant des réticences locales, ce dernier genre de loisir s'étend progressivement, tout comme l'avait fait le camp de nudisme dans les décennies précédentes.

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