Parc National de Morne Trois Pitons

Morne Trois Pitons est un volcan qui culmine à 1 342 m d'altitude. Une réserve forestière y est d'abord créée en 1952, avant que le site n'acquière le rang de parc national en 1975. Une partie des terres du parc - qui s'étend sur 6 857 hectares - provient d'une donation faite par John Archibold. Une autre partie est concédée à la DOMLEC, la compagnie nationale d'électricité de la Dominique.

Le parc national de Morne Trois Pitons est composé de cinq volcans - dont l'altitude varie entre 500 et 1 342 m - de vallées encaissées, de trois lacs d'eau douce et d'un lac bouillonnant (Boiling Lake). Avec ses 65 m de diamètre, le « Boiling Lake » est le plus grand lac de cratère au monde. Sa température atteint parfois plus de 95°C. Il jouxte la vallée de la Désolation, où l'activité volcanique est très importante. Les deux principaux lacs de montagne, le Lac d'eau fraîche et le Lac de Boeri, se situent à environ 1 heure de marche l'un de l'autre. La rivière Blanche (ou de « pointe Mulâtre ») prend sa source dans la Vallée de la Désolation et passe par le lac bouillonnant avant de se jeter dans l'océan Atlantique. Elle est à l'origine des splendides Chutes de Victoria. Le parc renferme également d'autres merveilles naturelles, telles que la « piscine d'émeraude » et le célèbre « trou puant », un puits de lave situé au milieu de la forêt.

Le parc, parsemé de 50 fumerolles et de sources d'eau chaude, est recouvert d'une végétation luxuriante s'épanouissant sous un climat tropical marin humide. La température qui y règne se situe entre 19°C et 27°C de janvier à juin et entre 21°C et 28°C le reste de l'année. La pluviométrie moyenne de la région est de 7 600 mm par an.
Le parc est divisé en cinq zones de végétation distinctes.

Depuis le sommet jusqu'à la base, on trouve successivement, au-dessus de 914 m d'altitude, une forêt de lobélies, froide et nuageuse. Les espèces qui y prédominent sont les Clunia venosa et les Lobelias cirisifolia. Plus bas, sur les pentes raides du volcan, pousse une forêt de conifères typique de la Dominique, le Podocarpus coriaceus. Jusqu'à 610 m d'altitude, on trouve une forêt pluviale montagneuse (propre aux zones humides), suivie d'une forêt pluviale mature (qui a atteint son plein développement), un peu plus bas encore. Le pied du volcan est recouvert par une forêt pluviale secondaire, abritant une concentration importante de plantes vasculaires endémiques.

Quant à la faune, son inventaire encore incomplet répertorie au moins 7 espèces de mammifères, dont seulement deux variétés terrestres introduites par l'homme, le Didelphys marsupialis et le Dasyprocta agouti, toutes deux des opossums. On doit y ajouter 50 catégories d'oiseaux, 12 familles de reptiles et d'amphibiens et 12 types de crustacés.

Le Boa constrictor nebulosa, l'Anolis oculatus (un lézard) et l'Amazona imperialis - un oiseau rare - font partie des plus belles espèces animales répertoriées. S'y ajoute une grande variété de papillons et d'insectes.

Le dimanche 3 novembre 1493, Christophe Colomb découvre l'île qu'il appelle Domingo - dimanche en espagnol.